Lors de la Conférence mondiale de développement des télécommunications (CMDT) 2022 qui se tient à Kigali, au Rwanda, Dawit Bekele, vice-président régional, Afrique de l’Internet Society, a salué les progrès réalisés par les parties prenantes dans l’expansion accès sur tout le continent. L’Afrique subsaharienne a la plus forte croissance de la pénétration mondiale d’Internet, passant de moins de 1 % en 2000 à 30 % aujourd’hui. Entre 2019 et 2021, l’utilisation d’Internet en Afrique a bondi de 23 %. Malgré cette croissance impressionnante, il existe toujours un déficit de couverture de plus de 840 millions de personnes qui n’ont pas accès à un accès Internet fiable et abordable.
Au World Telecommunication Developement Conference, l’organisation s’engagera à soutenir 100 solutions complémentaires pour connecter les non connectés et à former 10 000 personnes pour construire et entretenir l’infrastructure Internet, le tout d’ici 2025 dans le cadre de la Partner2Connect Digital Coalition. Cette initiative est dirigée par l’International Telecommunications Union européenne (UIT) qui vise à favoriser une connectivité et une transformation numérique significatives dans les communautés les plus difficiles à connecter à travers le monde.
En Afrique, l’Internet Society a aidé à créer des réseaux communautaires en Afrique du Sud, au Zimbabwe, en République démocratique du Congo, en Ouganda, au Kenya, au Nigéria, en Namibie, au Maroc, au Sénégal et en Éthiopie.
L’interconnexion entre les réseaux locaux, les fournisseurs de contenu et les utilisateurs est également essentielle à l’expansion d’Internet dans toute l’Afrique. Actuellement, des millions de dollars sont dépensés chaque année pour acheminer le trafic Internet local via des liaisons internationales coûteuses. Cela rend non seulement Internet plus lent et plus coûteux pour les internautes, mais cela limite également les types d’applications qui peuvent s’exécuter sur l’Internet local. Pour cette raison, l’Internet Society a été à l’avant-garde du soutien à la création et à la croissance des points d’échange Internet (IXP) qui permettent et encouragent le trafic local.
Les recherches de l’Internet Society montrent que les IXP améliorent l’expérience de l’utilisateur final, réduisent le coût d’accès et stimulent le développement d’écosystèmes Internet locaux et d’interconnexions transfrontalières. En améliorant les services Internet locaux et en réduisant leurs coûts, les IXP bien gérés ouvrent de nouveaux mondes de possibilités avec un investissement modeste.