Le géant américain des médias sociaux Meta cherche à faire abandonner une plainte déposée contre lui au Kenya, affirmant que le pays d’Afrique de l’Est n’a pas compétence pour le déterminer. L’application fait suite à un procès intenté par Daniel Motaung le mois dernier contre Meta et Sama, son principal sous-traitant pour la modération de contenu en Afrique, pour des allégations d’exploitation et de brisement des syndicats.
Motaung, un ressortissant sud-africain qui travaillait auparavant comme modérateur de contenu chez Sama, dit avoir été licencié pour avoir organisé une grève en 2019 et tenté de syndiquer les employés du sous-traitant. Il ajoute qu’il a été exposé à un contenu graphique qui l’a affecté mentalement. Moutang cherche une compensation financière pour lui-même et d’autres modérateurs anciens et existants.
Il veut également que Sama et Meta soient contraints d’arrêter de briser les syndicats et de fournir un soutien en matière de santé mentale, entre autres demandes. À la suite de la poursuite, Meta Platforms, Inc. et Meta Platforms Ireland ont déposé une demande en faisant valoir qu’elles sont des sociétés étrangères (non domiciliées ou commerciales au Kenya) et que la Haute Cour kényane n’a aucune autorité sur elles.