La montée de l’autoritarisme numérique entrave les libertés dans les pays francophones d’Afrique, révèle une nouvelle étude. Cette tendance restreint la liberté d’expression et l’accès à l’information en ligne. Intitulé « Les libertés numériques dans les pays francophones d’Afrique », le rapport met en lumière la mise en place de pratiques répressives qui limitent les libertés numériques dans plusieurs pays. Il examine l’état des libertés numériques dans 26 pays francophones d’Afrique et propose des actions spécifiques pour renforcer la participation citoyenne et la démocratie.
L’étude indique que plusieurs pays ne respectent pas les libertés numériques telles qu’énoncées dans une résolution de 2016 du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui reconnaît l’accès à Internet comme un droit fondamental. Ces droits englobent la liberté de communication et d’accès à l’information en ligne sans surveillance ni censure, le droit à la vie privée et la capacité de contrôler les logiciels sur les appareils électroniques.
Parmi les 26 pays francophones africains évalués, sept ont été classés comme non libres, notamment le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, Djibouti, la Guinée équatoriale et le Rwanda, obtenant moins de 30 points sur 100. Le rapport suggère que ces pays présentent des lacunes en termes de libertés numériques. De plus, l’Algérie, le Burkina Faso, la RD Congo, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Congo et le Togo ont été classés comme partiellement non libres, avec des scores allant de 31 à 55 points.
L’étude identifie différentes tactiques utilisées par les gouvernements pour restreindre les libertés, telles que les coupures d’Internet pendant les élections et les manifestations, l’absence d’organisations militantes pour les libertés numériques et l’utilisation systématique d’outils de surveillance de masse ou ciblée comme le logiciel espion Pegasus au Rwanda, au Togo, au Maroc et à Djibouti.