Le gouvernement de transition au Niger envisage de fusionner les opérateurs de télécommunications Niger Telecoms et Zamani Telecom. Cette décision a été annoncée par Sidi Mohamed Rahilou, le ministre de la Communication, des Postes et de l’Économie numérique, dans le cadre de la volonté affichée du gouvernement de transition de réformer plusieurs secteurs économiques.
Le projet de fusion vise à combiner les forces des deux sociétés. Zamani Telecom compte environ 800 sites, tandis que Niger Telecoms en a environ 200 et détient également des infrastructures de fibre optique. La fusion de ces deux sociétés permettrait de créer une grande entreprise publique dans laquelle l’État détiendrait une majorité d’actions.
Cette initiative s’inscrit dans l’objectif du gouvernement de transition de réorganiser le secteur des télécommunications au Niger, actuellement dominé par des opérateurs privés tels qu’Airtel, Moov Africa et Zamani. À la fin de 2022, les trois opérateurs privés contrôlaient un total de 15,04 millions d’abonnés, tandis que Niger Telecoms n’en avait que 333 702. Le secteur privé détient également 99,9 % du marché de l’Internet.
Niger Telecoms est une entreprise publique détenue à 100 % par l’État nigérien depuis 2016, suite à la fusion réussie de la Société nigérienne des télécommunications (Sonitel) et de la Société sahélienne de communication (SahelCom), tandis que Zamani Telecom est un opérateur privé créé en 2019 suite au rachat d’Orange Niger par des investisseurs nigériens et sénégalais. Les détails de cette fusion, notamment les modalités et les avantages pour chaque partie, restent à définir.