La North-West University (NWU) lance la recherche en biologie spatiale en Afrique grâce à sa nouvelle initiative appelée « SpaceBiology@NWU ». Ce domaine de recherche multidisciplinaire fera appel à l’expertise de diverses facultés de la NWU, notamment l’ingénierie, et vise à étudier comment la biologie peut contribuer à une vie durable dans l’espace.
La recherche est essentielle car on prévoit que les humains retourneront sur la Lune et pourraient éventuellement coloniser la Lune et Mars à l’avenir. Pour assurer une habitation durable dans des conditions spatiales difficiles et isolées, les chercheurs doivent étudier la production d’éléments essentiels tels que les fibres, les glucides, les graisses, les protéines, les nutriments et l’oxygène dans l’espace. Les organismes doivent être maintenus à des taux productifs, ce qui implique des écosystèmes fonctionnels basés sur le régolithe (la couche de matériau rocheux non consolidé recouvrant le socle rocheux). La seule façon d’y parvenir est de sélectionner et de tester des organismes et des communautés dans des conditions simulées sur Terre et de reproduire les expériences dans l’espace.
Le professeur Henk Bouwman, l’un des responsables du projet, souligne l’importance de l’étude de la réaction des micro-organismes, des plantes, des animaux et des combinaisons écologiques dans l’espace, sur la Lune et sur Mars. L’Afrique, avec ses conditions environnementales diverses et difficiles, offre une opportunité unique d’étudier des organismes qui pourraient être des candidats pour les vols spatiaux et la colonisation sur des corps célestes. Les déserts, les zones de sol pauvre, les puits de mine, les îles isolées, les systèmes aquatiques et d’autres écosystèmes en Afrique peuvent abriter des organismes capables de transformer le régolithe en sols durables et cultivables.