L’Afrique centrale est encore à la traîne en termes d’infrastructures, révèle le programme financé par l’UE pour soutenir la gestion des infrastructures régionales et nationales en Afrique centrale (Pagirn). Pour inverser cette tendance, une série de projets nationaux ou régionaux ont été identifiés dans les pays de la CEMAC et de la CEEAC (dont le Cameroun). Le projet sera financé par le biais du modèle mixte, un mécanisme de financement qui combine des prêts et des subventions (selon des experts financiers).
À cet égard, les pays de la CEMAC et de la CEEAC, en collaboration avec l’Union européenne, ont contracté deux consultants, Cowi et Ecorys, pour une assistance technique dans le cadre du Pagirn. Le contrat d’assistance technique avait quatre objectifs spécifiques :
- L’identification de projets régionaux de transport terrestre (rail et route), de navigation intérieure, d’énergie et de TIC ;
- L’analyse des projets identifiés ;
- La recherche de financement selon le modèle mixte.
Selon les chiffres dévoilés par le programme, seulement 15 % du réseau routier est bitumé dans la région alors que la moyenne est de 30 % sur le continent africain. De plus, la région n’exploite qu’une petite partie de son potentiel énergétique estimé à 58 % du potentiel hydroélectrique, de biomasse, d’hydrocarbures et de gaz de l’ensemble du continent. Par ailleurs, en Afrique centrale, les technologies de l’information et de la communication ne sont encore accessibles qu’à la minorité urbaine.