MyOffice est un fournisseur de logiciels de productivité à l’image de Microsoft Office 365. D’origine russe, il a le soutien de l’administration de Poutine et du géant de la cybersécurité Kaspersky Lab. Cet acteur de petite taille de la tech B2B et B2A a conclu des accords de licence avec les gouvernements burundais, camerounais et congolais.
Ces trois pays ont tourné le dos aux solutions occidentales pour deux raisons. La première, c’est que l’offre russe est nettement moins chère. La seconde est liée au stockage de données. MyOffice leur permet de conserver leurs données dans des serveurs situés sur leur territoire et non pas à l’étranger.
« De cette façon, nous pouvons être sûrs que les secrets d’État seront à l’abri des pirates ou de tout tiers », a déclaré Laurent Etoundi, ministre de l’Education nationale du Cameroun. Son pays mène un projet pilote impliquant 500 licences MyOffice gratuites pour les écoliers et envisage d’installer le logiciel dans d’autres bureaux gouvernementaux.
MyOffice envisage de conquérir 23 autres marchés africains. Ceux-ci sont délaissés par les grandes compagnies technologiques. Elles préfèrent les principales économies que sont l’Afrique du Sud, le Nigeria et l’Egypte. L’entreprise russe prévoit même que l’Afrique représentera 15 % de ses ventes dans un futur proche.