Le manque d’infrastructure numérique contribue aux taux élevés de chômage des jeunes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, selon un nouveau rapport. Intitulé, « COVID-19 and Internet Accessibility in the MENA Region », il a été publié à la mi-décembre par le Woodrow Wilson International Center for Scholars, basé aux États-Unis. Le document évalue dans quelle mesure les pays de la région MENA sont prêts à déplacer l’emploi en ligne, en termes à la fois de disponibilité d’Internet et de culture numérique parmi la population.
Ses auteurs, Alexander Farley et Manuel Langendorf, soutiennent que l’augmentation de l’accessibilité à Internet et l’investissement dans le développement de l’infrastructure numérique peuvent aider les gouvernements à élaborer une stratégie de reprise économique basée sur le numérique. Alors que la région MENA devrait compter 160 millions d’utilisateurs numériques potentiels d’ici 2025, le document dresse un sombre tableau de son infrastructure Internet et de son accessibilité.
L’année dernière, 34 % de la population des États arabes n’utilisaient pas Internet, selon les données de l’Union internationale des télécommunications. En 2019, la GSMA, une organisation qui représente les intérêts des opérateurs de réseaux mobiles dans le monde, a constaté que près de la moitié des habitants de pays comme l’Égypte et le Liban, qui disposent d’un réseau mobile à large bande, n’utilisent pas Internet. Environ 60 millions de personnes dans la région MENA n’étaient pas couvertes par un réseau mobile.