Convertir les millions d’utilisateurs kényans de la 2G et la 3G en consommateurs de la 4G. A court terme, c’est le plan immédiat de Safaricom. Pas le lancement de la 5G. L’opérateur a choisi de retarder son projet de commercialisation de la cinquième génération d’Internet mobile. Ce, en dépit du fait qu’il ait fini les tests et planifiait de faire passer les principaux centres urbains à cette connectivité très haut-débit.
La retraite survient dans un contexte de pression exercée par les États-Unis sur leurs alliés. Ils veulent qu’ils rompent leurs liens avec la société chinoise Huawei dans la course mondiale au déploiement du réseau 5G, mettant en avant des problèmes de sécurité. L’infrastructure de Safaricom ayant été construit par la compagnie chinoise, cela soulève forcément des interrogations.
La position officielle de Safaricom à ce sujet n’est pas évoquée par son PDG Peter Ndegwa. « Nous l’avons testé (5G) dans ce pays. Nous discuterons du spectre avec le gouvernement en arrière-plan. Mais en termes d’immédiateté, nous n’avons pas l’intention à ce stade d’aller gros sur la 5G à court terme. Il nous reste encore tellement de marge pour exploiter et utiliser pleinement la 4G avant de passer à la 5G », a-t-il seulement indiqué.