Privacy International ne s’est pas seulement contenté de mettre à nu les programmes de formations au hacking et au stalking de l’Union européenne (UE) à destination des pays africains. L’ONG a aussi révélé que l’UE y finance des systèmes d’identification biométrique, particulièrement en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
L’un des objectifs de ce financement est l’identification des citoyens sans papier vivant en Europe afin d’organiser leur rapatriement. L’un des documents de Privacy International cité par Bloomberg indique clairement que le système en Côte d’Ivoire vise à « faciliter l’identification des personnes véritablement de nationalité ivoirienne et à organiser leur retour plus facilement ».
Les fonds alloués au développement de ces systèmes dans les deux pays proviennent du Fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique et s’élèvent à 60 millions d’euros. Ils ont été confiés à Civipol, une entreprise de conseil lié au ministère de l’Intérieur français. A son tour, elle a accompagné les gouvernements ivoirien et sénégalais dans la modernisation de leurs registres nationaux. Au Sénégal, Enabel, qui est l’agence de développement belge, a été associée au projet.