L’Afrique est sur le point de devenir la région à la croissance la plus rapide pour les fintechs entre 2021 et 2030, avec des revenus projetés atteignant 60 milliards de dollars, selon un rapport du Boston Consulting Group et de QED Investors. L’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte et le Kenya devraient être les moteurs de cette croissance. Malgré les progrès importants réalisés par les startups fintech de la région, plus de la moitié des Africains n’ont toujours pas accès aux services bancaires et au crédit. Le transfert d’argent reste un défi, et le coût d’envoi d’argent vers la région est le plus élevé au niveau mondial.
Les entreprises fintech capitalisent sur l’opportunité de fournir aux Africains des services financiers numériques en exploitant l’adoption croissante des smartphones. Les services de mobile money tels que M-Pesa de Safaricom ont permis l’accès aux services financiers pour les utilisateurs de téléphones basiques, facilitant les transferts mobiles à l’aide d’un numéro de téléphone. Cependant, les fintechs africaines ont été confrontées à des défis en raison du ralentissement mondial du capital-risque, entraînant une réduction des financements et certaines startups ayant dû licencier des employés ou fermer des produits. Néanmoins, le rapport prévoit que ces défis sont temporaires et croit en le potentiel de croissance à long terme du secteur.
Bien qu’il y ait des évolutions positives telles que les améliorations réglementaires et les positions plus souples sur les cryptomonnaies et l’open banking, les fintechs africaines sont toujours confrontées à des défis. L’environnement macroéconomique et la croissance économique lente dans des pays clés comme le Nigeria, l’Égypte et le Kenya pourraient entraver leur capacité à débloquer de la valeur au-delà des paiements. Les fintechs font également face à la concurrence des institutions financières traditionnelles qui lancent des produits concurrents. L’accès au capital est un autre défi, car la plupart des financements pour les startups africaines proviennent d’investisseurs étrangers qui pourraient resserrer leurs cordons de bourse. Encourager la participation des investisseurs locaux pourrait être crucial pour la survie et la croissance des fintechs en Afrique.