La migration vers le numérique est un des objectifs du millénaire. Prévu pour 2015, beaucoup de pays africains, à la traîne il y a quelques mois, s’activent pour être prêts dans les délais.
Au Sénégal, la télévision nationale, la RTS se prépare à cette transition. La structure a lancé un séminaire de mise à niveau de son personnel technique afin qu’il soit au point. « Les techniciens doivent se former pour être en phase avec le numérique, pour ne pas avoir de problème lors de cette migration » a déclaré Racine Talla, directeur de la RTS. Ce séminaire a pour objectif de former le personnel aux outils du numérique, de leur faire connaître les défis et enjeux mais aussi « comprendre la problématique du passage au numérique ».
Selon Ousseynou Dieng, chef de la Cellule management et qualité de la RTS, la transition vers le numérique aura un effet direct sur le PIB (produit intérieur brut): » L’Etat a hâte de passer au numérique, parce que selon des études réalisées par la Banque mondiale, cela augmenterait le produit intérieur brut (PIB) » a-t-il déclaré. Il continue en énumérant les avantages et inconvénients qui l’accompagnent. « Le numérique, c’est plus de chaînes. Il permet de diversifier la qualité des programmes et de promouvoir davantage les cultures et les langues nationales, plus d’économie d’énergie, une bonne qualité d’image et de son » annonce-t-il, avant de rappeler que des défis comme « les contraintes financières, la rude concurrence des chaînes de télévision privées, la faiblesse de la production » devront être relevés.
C’est dans ce sens qu’un appel a été lancé à l’Etat pour aider au financement de l’opération car la RTS serait loin d’avoir le budget nécessaire pour y arriver. L’exemple du Burkina Faso où l’Etat avait pris des garanties pour que la télévision ait un crédit à hauteur de 15 milliards de francs CFA a été mentionné par M. Talla.