Pour Dorothee Delort et Isabelle Poupaert, les paiements numériques sont un facteur important de la reprise économique de l’Algérie. Ces deux expertes de la finance – l’une est spécialiste senior du secteur financier au sein du groupe Banque mondiale et l’autre est membre de l’équipe des relations extérieures de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) – ont fait connaître leur avis dans un article.
Elles ont affirmé que « l’accès à des services financiers abordables joue un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté, la croissance économique et la résilience aux crises. C’est aussi un jalon primordial pour ouvrir la voie à l’inclusion financière, en particulier pour les femmes ». Des avantages dont l’Algérie a grand besoin.
En effet, plus de la moitié des adultes du pays ne disposent pas de compte courant. La situation est pire pour les femmes car elles sont 71 % dans ce cas. Il s’agit d’un problème qui en appelle d’autres car il implique que toutes ces personnes ne peuvent pas accéder à d’autres services comme l’épargne, le crédit et l’assurance.
La solution vient des paiements numériques, encore peu utilisés dans le pays. En dépit de la forte pénétration d’Internet, seulement 11 % des adultes y ont recours. Pourtant, ils sont de nature à favoriser l’accès à des services financiers numériques ou dématérialisés. Offerts par des fintech ou des acteurs plus traditionnels, ceux-ci sont moins chers, plus rapides, plus transparents et plus sûrs.
Par leur canal, le gouvernement pourrait plus facilement atteindre les personnes vulnérables par les transferts sociaux et autres aides financières. De quoi aider les populations à faire face aux effets du Covid et favoriser la relance.