La Banque mondiale a récemment fait savoir qu’en 2019, les transferts d’argent à destination de l’Afrique subsaharienne s’élevaient à 48 milliards de dollars. Un montant qui correspond à un véritable boom dans le secteur. Cependant, l’institution de Bretton Woods prévoit une baisse historique de 20 % de cette somme pour l’année 2020. Ce qui n’est pas de nature à inquiéter les acteurs de ce secteur.
« Je suis d’accord avec la Banque mondiale quant à la probabilité de voir le montant total des transferts d’argent baisser. Mais toute personne qui opère numériquement va probablement gagner de nouvelles parts de marché et voir son volume augmenter », a déclaré le fondateur de MFS Africa, Dare Okoudjou.
Une telle confiance s’explique par le fait que plusieurs banques centrales du continent ont réduit les frais et levé certaines limites liées aux transactions numériques. Le but a été d’encourager le public à utiliser les services du genre et de faciliter l’application des mesures de distanciation sociale. Le Covid-19 pose problème au secteur dans son ensemble mais c’est une opportunité pour les spécialistes du digital.
Ces derniers ont reçu un avantage face à leurs principaux concurrents sur le continent : les réseaux informels tentaculaires de commerçants, de chauffeurs de bus et de voyageurs utilisés par de nombreux migrants pour envoyer de l’argent chez eux. Et le changement est bien parti pour durer car les offres digitales sont typiquement moins chères, plus rapides et plus sûres.