L’usage du téléphone mobile en Afrique contient son lot de particularités dont la préférence pour les téléphones à double cartes sim, ou encore pour les notes vocales. Ces spécificités du consommateur africain sont souvent sous-exploitées par les acteurs traditionnels, du fait d’un besoin de conformité au marché mondial, ce qui laisse beaucoup d’opportunités aux entreprises qui produisent des outils correspondants aux usages.
C’est le pari qu’a fait la start-up égyptienne Raseedi, autoproclamée la fintech sociale africaine, en aidant les utilisateurs mobiles du continent à économiser de l’argent sur les appels qu’ils passent via différents opérateurs téléphoniques. Destiné aux utilisateurs ayant deux cartes SIM, Raseedi aide ses clients à optimiser leurs dépenses en télécommunications avec son application de téléphonie. Celle-ci utilise un algorithme intelligent pour croiser la consommation des utilisateurs avec des forfaits appropriés sur les deux lignes, en automatisant les appels depuis la carte SIM la moins chère.
Avec une croissance importante, traduite par des chiffres de croissance et d’engagement particulièrement impressionnant, le futur paraît prometteur pour la start-up égyptienne. Au cours des 18 derniers mois, pas moins de trois millions d’appels téléphoniques ont été passés par les utilisateurs. Selon Ahmed Atalla, l’un des co-fondateurs, les principaux utilisateurs ouvrent l’application 200 fois par mois, les super-utilisateurs quant à eux, atteignent les 1 000 ouvertures par mois.
Niveau financement, Raseedi a levé 400000 $ dans le cadre d’un tour de table de fonds d’amorçage dirigé par 500 start-ups avec la participation de Falak Startups et EFG-EV Fintech en début d’année dernière, et continue de prouver son concept sur le marché égyptien en attendant l’internationalisation.