Alors que le marché africain de la TNT est en pleine ébullition, des grands groupes internationaux de médias et fournisseurs d’infrastructures réseaux mènent une guerre sans merci afin de décrocher ce marché africain juteux.
Seuls 5 pays sur 54 (Malawi, Maurice, Mozambique, Rwanda, et Tanzanie) avaient tenu leur promesse le 17 juin 2015, date limite fixée par l’UIT pour la migration. Les autres, ne sont qu’au début de leur processus de basculement. Nombreux sont donc les marchés d’installation d’infrastructures et de fournitures d’équipements sur le continent.
L’une des têtes d’affiche pour la conquête de ce marché, est le groupe chinois StarTimes qui s’est déjà imposé dans plusieurs pays anglophones, grâce une solution clés en main, incluant le déploiement des infrastructures, la diffusion des programmes, et même la fourniture de décodeurs permettant aux ménages d’accéder à la TNT, le tout financé et soutenu par Bank of China.
Comme principale rivale du groupe chinois, on retrouve le consortium français formé par le spécialiste des réseaux Thomson Broadcast (filiale du groupe français Arelis) et le fournisseur de terminaux communicants Sagemcom. Son objectif, aujourd’hui, est de contrer les offres chinoises en s’associant avec Canal+, afin de proposer une solution incluant le déploiement technique, l’installation du réseau numérique pour la diffusion des chaînes gratuites, et des bouquets payants fournis par le groupe audiovisuel.
En mai, le consortium français a décroché pour 10 millions d’euros le marché des infrastructures de la TNT au Cap-Vert. Et ils entendent profiter de la réputation sulfureuse de chinois pour se positionner un peu partout en Afrique subsaharienne : au Cameroun, en RD Congo, ou encore au Bénin.
Au-delà de l’aspect technique, c’est dans la production de contenus audiovisuels adaptés à la TNT et au contexte africain que se jouera aussi cette bataille. Canal +, s’apprête à lancer avant la fin 2015, à Pointe-Noire, au Congo une offre TNT.