Près d’un mois après l’annonce de la mise en place de la « Diamniadio Valley », certaines grandes entreprises comptent déjà s’y installer. Parmi elles, le groupe français Atos.
En effet, au cours de l’IT Forum 2015 organisé par Cio Mag qui a eu lieu le 22 janvier dernier, Thierry Breton, PDG d’Atos et ancien ministre français des finances, a annoncé que le groupe français comptait installer une plateforme numérique dans la future « Diamniadio Valley » où près de 60 milliards de francs CFA devraient être mobilisés pour faire du Sénégal « une destination privilégiée de l’innovation et de la recherche » dans le domaine des TIC.
« Le groupe est déjà présent au Sénégal, notamment à travers l’entreprise Bull qui fait partie d’Atos, et qui est présent au Sénégal depuis une dizaine d’année. Au-delà de cette présence nous souhaitons développer une plateforme numérique pour offrir aux ingénieurs sénégalais la possibilité de travailler dans le développement de logiciels pour de grands programmes mondiaux. » a annoncé M Breton.
Questionné sur le sujet des infrastructures dans les Etats africains, il a souligné que pour pleinement profiter de l’essor des TIC en Afrique, les Etats devaient prioriser la formation: » Dans un premier temps je pense qu’il doit y avoir de bonnes infrastructures de formation dans des domaines qui sont de forts gisements d’emploi, à forte valeur ajoutée. Tout ce qui concerne la formation est extrêmement important et il faut inciter les jeunes à s’orienter de plus en plus vers des domaines scientifiques notamment tout ce qui concerne le numérique. ».
Il a également ajouté que « Le deuxième élément concerne la qualité des réseaux numériques. Les acteurs de ce domaine doivent entrer dans un processus d’amélioration continu de ces dernières. L’Etat doit en outre mettre en place une régulation favorable qui incite les opérateurs à investir ».
« Il faut avoir un environnement réglementaire juridique et fiscal qui soit favorable et cela s’inscrit dans la ligne politique du Plan Sénégal Émergent présenté par le Président Macky Sall. Il est également important de dépasser le cadre national dans la mesure où lorsqu’on parle de numérique, cloud, Big Data, cela implique un groupe de pays qui partagent la même vison notamment en terme de régulation, de protection des données, et je pense que le Sénégal devrait prendre le leadership sur cette réflexion pour mettre en place une Afrique numérique. »
La première phase de ce projet de ville numérique appuyé par la Banque Africaine de Developpement (BAD), devrait disposer de 25 hectares dans cette première phase, mais compterait s’étendre dans le futur.