Le rapport sur le financement des startups africaines de Disrupt Africa a permis de mettre en évidence une industrie qui a le vent en poupe : celle du divertissement. En effet, les startups de ce secteur ont réussi à lever pas moins de 13,9 millions de dollars en 2020. Un niveau record, aux antipodes de ce qu’elles ont connu de 2017 et 2019.
En effet, ces années-là, elles n’avaient pas pu faire mieux que 2,8 millions de dollars, 120 000 dollars et 750 000 dollars. Le montant enregistré en 2020 traduit une propulsion fulgurante, qui n’est pas sans rappeler l’année 2016 où les fonds levés avaient atteint 12,2 millions de dollars. C’est grâce à une dizaine de jeunes entreprises innovantes que les temps de disette ont laissé place à cette nouvelle abondance.
A elle seule, la plateforme kényane de streaming et de téléchargement de musique Mdundo a engrangé 6,4 millions de dollars. Elle a profité de l’expansion de la connectivité internet et de la disponibilité croissante de plus en plus d’appareils en Afrique. Deux facteurs qui contribuent à une consommation grandissante de contenus. Cependant, trouver un modèle durable pour les entreprises de divertissement sur le continent reste difficile car les coûts élevés des données ont engendré un piratage endémique.
Selon Tom Jackson, co-fondateur de Disrupt Africa, les investisseurs cherchent des opportunités autres que dans la fintech, l’e-santé et l’e-commerce. « Le pouvoir d’achat augmente, les startups du divertissement réussissent de plus en plus là où d’autres ont échoué, et les investisseurs recherchent des opportunités au-delà des espaces occupés comme la fintech, la santé et le commerce électronique. Il y aurait toujours eu un effet goutte à goutte, et nous commençons à le voir », a-t-il expliqué.