Jules Hervé Yimeumi est membre d’Africa Data Protection. Il s’agit d’une plateforme d’information sur la cybersécurité en Afrique. Il a réalisé, sur la base des données de l’Union africaine, une infographie très révélatrice. Elle regroupe les pays du continent en trois catégories : ceux ne disposant pas de loi sur la protection des données, ceux disposant d’une loi et ceux disposant d’une loi et d’une autorité de contrôle.
Parmi les 18 Etats de la première catégorie, on retrouve la République démocratique du Congo, le Congo Brazzaville, la République centrafricaine et le Cameroun. Ce sont les principales nations francophones d’Afrique centrale. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles ont pris un grand retard en la matière. Leurs gouvernements ont tout intérêt à régler la question s’ils veulent tirer le meilleur partie de la transformation numérique.
En revanche, en Afrique de l’Ouest, la plus haute importance est accordée au sujet. Du Sénégal à la Côte d’Ivoire, en passant par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Bénin et le Togo, le cadre réglementaire et le gendarme du domaine ont bien été instauré. Le Maghreb occupe une position plus intermédiaire. Le Maroc et la Tunisie s’inscrivent dans la troisième catégorie. La Mauritanie, l’Algérie et l’Egypte dans la seconde et la Lybie dans la première.