Comme annoncé en fin de semaine dernière, Orange a lancé officiellement Djoliba, un réseau sécurisé multirégional qui relie les principales capitales d’Afrique de l’Ouest. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Engage 2025 » d’Orange, laquelle vise la réduction de la fracture numérique et le développement de nouveaux services et usages dans plusieurs régions du monde. Des objectifs qui, à priori, bénéficieront pleinement aux populations africaines.
En favorisant la croissance du très haut-débit, Djoliba contribuera à améliorer celle du PIB par habitant des pays concernés. Son développement et celui des autres projets coûtent chaque année 1 milliard d’euros d’investissement à Orange. Elle a impliqué le déploiement d’importantes ressources locales, provenant d’Orange Côte d’Ivoire et du Groupe Sonatel.
L’infrastructure va faciliter l’accès des populations ouest-africaines à des services d’e-santé, d’e-éducation, ainsi qu’aux usages offerts par le cloud computing ou à des contenus hébergés dans des data centers locaux plutôt qu’américains ou européens. Par ailleurs, c’est une solution granulaire qui prend en charge tous les niveaux de débit, du plus bas au plus haut (2 Mbits à 100 Gbits).
Alioune Ndiaye, directeur général d’Orange Middle East and Africa, Jérôme Barré, CEO d’Orange Wholesale & International Networks, Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire et Sékou Dramé, directeur général du Groupe Sonatel se sont exprimés lors du lancement de Djoliba. Ils ont rappelé les points saillants du projet, dont l’objectif principal sera de transformer le marché de gros des télécommunications et celui des entreprises en Afrique de l’Ouest.
Le lancement de Djoliba traduit l’ambition du groupe télécom français de s’imposer comme un moteur de l’inclusion numérique en Afrique de l’Ouest et dans les autres parties du continent. Pour ce faire, l’opérateur prend une part active dans plusieurs projets infrastructurels. C’est le cas des câbles sous-marins Africa Coast to Europe (ACE), MainOne et 2Africa.
Le premier a été initié par Orange et il inclut la participation de 16 autres opérateurs. En effet, ACE connecte la France aux pays d’Afrique de l’Ouest. A terme, il reliera 24 pays et 400 millions de personnes. Dans le cadre de MainOne, Orange a créé deux stations d’atterrissement, une au Sénégal et l’autre en Côte d’Ivoire. Elles permettent aux deux pays de profiter d’une meilleure connectivité, de prix réduits et de services inédits. En ce qui concerne 2Africa, la société fait partie du consortium désireux de construire un des plus longs câbles sous-marins au monde. Il fera le tour de l’Afrique grâce à ses 37 000 km et sera mis en service au plus tard en 2024. Des centaines de millions de personnes bénéficieront ainsi d’un accès simplifié à la 4G, à la 5G et au débit fixe.
Par ailleurs, Orange a conclu des accords de partenariats avec des opérateurs de constellations satellites. Ils lui permettent d’offrir des solutions de connectivité innovantes aux pays n’ayant pas directement accès aux câbles sous-marins où à un backbone terrestre comme la Centrafrique et la RDC.