Dans le cadre de sa série « African Frontiers of Innovation », Canon a regroupé un groupe de femmes africaines accomplies du monde des arts et du cinéma. Elles ont échangé sur l’impact de la pandémie sur l’industrie cinématographique africaine, les tendances actuelles, la voie de la reprise et la portée des opportunités à venir.
Parmi les thèmes abordés, il y a la nouvelle tendance des festivals de cinéma en ligne. Elle a vu le jour avec les vagues de confinement suscitées par la crise sanitaire. Internet et les outils numériques ont permis aux promoteurs de marquer une transition par rapport aux festivals sur le terrain. Cependant, ce nouveau format ne plaît pas à tous, comme l’a fait remarqué Azza Elhosseiny, réalisatrice basée en Égypte et directrice exécutive du Festival du film africain de Louxor.
« C’est assurément un pas dans la bonne direction, mais l’expérience n’est pas tout à fait la même », a-t-elle dit. De nombreux festivaliers ont déploré la perte du lien physique. Les événements virtuels suppriment l’idée de rencontrer, de se connecter, de tisser des liens et de faire la fête avec de nouvelles personnes. Zippora Agatha Oktoh, conférencière en cinéma et en arts, et fondatrice du Lake International Pan-African Film Festival, reconnaît ce souci. Mais elle considère que l’intégration des médias hors ligne et en ligne sera la solution de l’avenir.