Le laboratoire citoyen de l’Université de Toronto (University of Toronto’s Citizen Lab) a publié un rapport intitulé : « Running in Circles: Uncovering the Clients of Cyberespionage Firm Circles » (Courir en cercles : Découvrir les clients de l’entreprise de cyberespionnage Circles). Le document dévoile que plusieurs pays africains dont le Maroc se sont offerts les cyberarmes de la compagnie israélienne Circles.
Il s’agit précisément d’un outil qui sert à fouiner dans les communications personnelles des politiciens de l’opposition, des militants des droits et des journalistes. En utilisant seulement le numéro de téléphone, la technologie de Circles peut identifier l’emplacement d’un téléphone n’importe où dans le monde en quelques secondes.
Elle peut aussi accéder aux appels et aux applications de messagerie sur l’appareil. La coopération des entreprises de télécommunications n’est pas requise et les gouvernements peuvent suivre les cibles à travers les frontières sans avoir besoin d’un mandat. Ce type d’outil est déjà utilisé par Israël pour traquer les acteurs de la répression palestinienne.
A noter que Circles est une compagnie sœur du groupe NSO. Celui-ci est très connu pour son spyware dénommé Pegasus, très populaires au sein des régimes politiques autoritaires. Le laboratoire citoyen a évoqué un total de 18 nations parmi les clients de Circles. On y retrouve aussi le Botswana, le Kenya, le Zimbabwe, la Zambie, la Guinée Equatoriale et le Nigeria. Dans l’affaire #EndSars, le gouvernement de ce dernier aurait utilisé l’outil de Circles pour saboter les protestations.