Le jeudi 24 décembre dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie a publié une tribune dans le journal La Presse. Elle a marqué le début d’une escarmouche entre son pays et la Chine dans l’Etat maghrébin. Donald Blome a mis en garde contre l’adoption des technologies et de l’expertise chinoises en matière de 5G.
« La 5G peut entraîner des risques considérables en matière de protection des données personnelles et de sécurité », a-t-il prévenu. Il n’a pas manqué d’affirmer qu’ainsi, aucune nation n’a intérêt à confier son réseau entre les mains de prestataires « redevables à des gouvernements autoritaires. » L’exemple donné pour illustrer son propos est celui de Huawei. Le groupe technologique est légalement obligé de répondre à toute demande de donnée émise par le Parti communiste chinois.
Le jour de la publication de la tribune, l’ambassadeur chinois en Tunisie a rencontré le ministre tunisien des Technologies de la communication et de la Transformation digitale. Difficile de dire si ce n’est qu’un hasard. Cependant, cela indique que les autorités locales ne sont pas aussi alarmées que le voudrait Washington vis-à-vis de Pékin.