Dans son Brief numéro 33 sur les migrations et le développement, la Banque mondiale a annoncé une mauvaise nouvelle. Elle est relative aux transferts d’argent à destination de l’Afrique subsaharienne. Ceux-ci devraient baisser d’approximativement 9 % par rapport à l’année précédente. Une situation due au Covid-19.
Des chiffres alarmants car cette baisse va nécessairement entraîner une plus grande insécurité alimentaire et aggraver la pauvreté. Mamta Murthi, vice-présidente du développement humain et présidente du groupe de pilotage sur les migrations de la Banque mondiale, a expliqué que le développement du capital humain est plus qu’urgent en Afrique.
« L’impact du Covid-19 est omniprésent vu à travers le prisme de la migration car il affecte les migrants et leurs familles qui dépendent des envois de fonds. La Banque mondiale continuera de travailler avec ses partenaires et les pays pour maintenir la bouée de sauvetage des envois de fonds et pour aider à soutenir le développement du capital humain », fait savoir Mme Murthi.
La situation n’est pas surprenante, vu que tous les pays cherchent maintenant à utiliser leurs ressources pour eux-mêmes. Toutefois, elle nécessite des mesures urgentes, notamment des efforts en matière de coûts de transfert. Ils représentent 8,5 % des montants envoyés, loin des 3 % prévus par le ODD.