La startup nigériane Paystack a récemment fait l’objet de la plus grosse opération de fusion-acquisition de l’histoire de son écosystème. Elle a rejoint le portefeuille de la société américaine Stripe pour la coquette somme de 200 millions de dollars. Celle-ci a effectué ce mouvement stratégique pour effectuer son expansion sur le continent africain.
Paystack a d’ailleurs été souvent désigné comme étant le « Stripe de l’Afrique ». Les deux entreprises fournissent un moyen rapide d’intégrer des services de paiement dans une transaction en ligne ou hors ligne via une API. Concrètement, ce que Stripe a acquis, c’est une base d’environ 60 000 clients, incluant des petites et grandes entreprises, des fintechs, des institutions et des compagnies de pari en ligne.
Stripe va laisser Paystack continuer à opérer en toute indépendance. Quant au groupe américain, sa valorisation est passé à 36 milliards de dollars. Ce grâce à une stratégie d’expansion géographique rapide, avec 17 pays intégrés au cours des 18 derniers mois. Patrick Collison, son PDG voit d’énormes opportunités en Afrique.
« En chiffres absolus, l’Afrique est peut-être plus petite actuellement que d’autres régions, mais le commerce en ligne augmentera d’environ 30% chaque année. Et même avec des baisses mondiales plus importantes, les acheteurs en ligne croissent deux fois plus vite. Stripe pense à un horizon temporel plus long que les autres car nous sommes une société d’infrastructure. Nous réfléchissons à ce à quoi le monde ressemblera en 2040-2050 », a-t-il indiqué.