En novembre dernier, les finalistes de l’Africa’s Business Heroes n’ont pas eu l’occasion de défendre leurs projets devant Jack Ma, l’initiateur de la compétition. Le fondateur d’Alibaba est aux abonnés absents depuis plus de deux mois. D’après le Financial Times et d’autres sources d’autorité, l’homme d’affaires n’a pas été vu en public depuis son discours remarqué d’octobre.
Le 25e homme le plus riche du monde avait fustigé les régulateurs financiers chinois et les banques étatiques du pays. Il est allé jusqu’à les traiter de prêteur sur gage, appelant à réformer un système qui « étouffe l’innovation commerciale ». Des critiques qui n’ont pas du tout été au goût du Parti communiste chinois qui y a vu une attaque à son autorité.
Depuis lors, Jack Ma a vu le gouvernement de son pays s’acharner contre lui. Seulement une semaine après sa sortie, l’entrée en bourse de sa banque digitale Ant Group a été suspendue. Elle avait pourtant été approuvée par le gendarme des marchés financiers. La société a ainsi perdu l’opportunité de lever pas moins de 35 milliards dz dollars. Outre cette sanction, Pékin a ouvert une enquête contre Alibaba, sur la base de soupçons de « pratiques monopolistiques ».
Malgré tout cela, le milliardaire n’a pas fait la moindre apparition publique. Il n’a été ni vu, ni entendu. Son remplacement par Lucy Peng, une cadre supérieure d’Alibaba, lors de la finale de l’ABH serait dû à un problème d’emploi du temps. Une raison vague qui laisse à penser qu’il a peut-être subi le même sort que d’autres chefs d’entreprises critiques à l’égard du gouvernement chinois.