Rebecca Enonchong est, depuis ce mardi, entre les mains de la justice camerounaise. L’entrepreneure et figure emblématique de la tech africaine a été arrêtée par la gendarmerie de Douala. Accusée d’outrage à magistrat, la femme de 54 ans crie à l’injustice et à l’arrestation arbitraire. Ses soutiens ne manquent pas.
La nouvelle a secoué l’écosystème technologique africain. Et les réactions ne se sont pas fait attendre : « SVP, laissez la tranquille. C’est la seule qui nous reste comme modèle intègre. Avant que ça ne devienne autre chose… » ou « C’est vraiment terrible. C’est de l’injustice et nous ne pouvons pas l’accepter » ou encore « Ce pays a déjà basculé et l’absence de leadership ouvre la voie à toutes les formes d’abus pour tout détenteur d’un minimum de pouvoir. Que les ancêtres soient bienveillants. » Tels sont les messages que l’on peut lire ici et là au sujet de l’affaire sur Twitter.
Cette actualité est en train de remettre au goût du jour les questions d’abus de pouvoir et de liberté d’expression au Cameroun. Vu la portée internationale de la personne et de l’action de Rebecca, le débat traverse aussi les frontières du pays d’Afrique Centrale. Avec les coupures d’Internet et les bannissements des réseaux sociaux, les Etats africains sont souvent accusés de s’illustrer déplorablement dans la censure via les arrestations.