La semaine dernière, l’univers des cryptomonnaies est entré en ébullition avec l’annonce de l’Etat d’El Savador. Celui-ci a fait connaître son intention de faire du bitcoin sa monnaie nationale. Cette nouvelle a suscité une nouvelle vague d’optimisme auprès des mineurs qui s’est accrue grâce à l’Afrique. En effet, le continent est, de près et de loin, responsable de la nouvelle montée en puissance des coins.
Ce dimanche 13 juin, le bitcoin a atteint son plus haut niveau de valeur depuis le 27 mai (39 000 dollars). L’El-Salvador a donné le ton de cette croissance. La Tanzanie a pris le relais par la voix de sa présidente. Ce week-end, Samia Suluhu Hassan a demandé aux chefs financiers de la nation est-africaine de se préparer à la cryptomonnaie. Une déclaration qui a donné de l’espoir quant à une réaction en chaîne sur le continent.
Parallèlement, le ministre tunisien des Finances, Ali Kooli, a déclaré lors d’une interview télévisée ce week-end qu’il prévoyait de modifier les lois du pays sur les cryptomonnaies. Sa conviction est que la propriété de bitcoin devrait être « décriminalisée ». Il s’est visiblement exprimé dans le cadre d’un incident survenu en avril dernier. Un garçon tunisien de 17 ans avait été arrêté pour avoir utilisé une cryptomonnaie en vue d’une transaction en ligne. L’affaire a provoqué l’indignation de la communauté crypto tunisienne, beaucoup attribuant l’arrestation au manque de clarté réglementaire.
Toujours en fin de semaine dernière, le milliardaire d’origine sud-africaine, Elon Musk, a ravi la twittosphère. En réponse à des accusations de manipulation du cours de la cryptomonnaie, il a affirmé que Tesla pourrait bien réautoriser les transactions en bitcoin. « Ce que nous avons vu avec le bitcoin, c’est la manipulation des prix par une personne très puissante et influente », avait accusé Magda Wierzycka, la CEO de Sygnia. Musk avait alors répondu : « C’est inexact. Tesla n’a vendu qu’environ 10 % des avoirs pour confirmer que le BTC pouvait être liquidé facilement sans affecter le marché. Lorsqu’il y aura confirmation d’une utilisation raisonnable (environ 50 %) d’énergie propre par les mineurs avec une tendance future positive, Tesla recommencera à autoriser les transactions Bitcoin.«
Un autre milliardaire a fait parler de lui, de l’Afrique et des cryptomonnaies au cours du même laps de temps. Il s’agit de Jack Dorsey, fondateur de Twitter et de Square. Il a posté une série de tweets adressés aux Nigérians pour encourager l’adoption du bitcoin dans leur pays. Seulement un jour après que l’administration Buhari a annoncé la suspension des opérations de Twitter sur son territoire, Dorsey a débuté sa série avec un drapeau nigérian. Ensuite, a publié un autre tweet montrant ce drapeau « serrant la main » au bitcoin. A la suite, il a tweeté « The people of Nigeria will lead #bitcoin” (le peuple du Nigeria dirigera le #bitcoin). Il s’agissait d’un tweet citant une lettre ouverte du footballeur américain Russell Okung au président nigérian. Pour finir, Dorsey a publié un graphique montrant l’Afrique en tête de la croissance du volume des échanges de bitcoins peer-to-peer pour 2021.
Il provient d’un rapport récemment publié par UsefulTulips. Le document montre que l’Afrique est en tête des charts du volume des échanges de bitcoins P2P. Elle enregistre 17 millions de dollars en mai 2021. Cette croissance représente une augmentation de près de 50 % d’une année sur l’autre. Au cours des six derniers mois, la plupart des pays africains ont enregistré une augmentation de 15 à 30 % du volume des échanges de bitcoins. C’est surtout le cas en Afrique subsaharienne.