En Ethiopie, il n’est pas encore permis aux opérateurs étrangers de fournir des services financiers mobiles dans le pays. Une situation qu’a déplorée Uhuru Kenyatta, le président kényan, ce mardi. Présent lors de la remise officielle de la licence d’opérations de Safaricom, il a exhorté le gouvernement d’Abiy Ahmed à libéraliser rapidement le marché.
Kenyatta a assuré que cela serait plus que bénéfique pour le pays. A titre d’exemple, il a pris le cas du Kenya. Sa nation a vu les grands gains et opportunités déclenchés par Safaricom dans l’ensemble du paysage socio-économique et que l’Éthiopie est maintenant sur le point de faire des progrès encore plus importants dans les domaines de force de Safaricom, qui comprennent la présence numérique, le mobile money, la téléphonie, connectivité de données et fibre et solutions d’affaires.
« Ayant été témoin de première main au Kenya de ce que les services financiers mobiles peuvent faire dans la transformation de la vie des citoyens et de l’économie d’un pays, j’espère que votre gouvernement envisagera, dans un proche avenir, de libéraliser le mobile money en Éthiopie. Cette décision sera particulièrement opportune car elle offrira à des millions d’Éthiopiens des possibilités d’inclusion financière », a déclaré le chef de l’Etat kényan.
Le mois dernier, le Premier ministre éthiopien avait affirmé que les opérateurs étrangers ne seraient autorisés à fournir des services financiers mobiles qu’à partir de 2022. Cette décision a été décriée par les concernés mais aussi par la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods l’avait qualifiée de mauvaise pour le développement du secteur.