En ce moment au Kenya, un projet d’amendement de la loi sur la communication et l’information fait l’objet de débats. Il propose aux entreprises de séparer leurs activités de télécommunications des unités de transfert et de prêt mobile money. Parmi les opposants à ce changement légal, se trouve Safaricom, en pôle position.
L’entreprise ne veut pas transformer sa lucrative unité mobile money M-Pesa en une société indépendante. Elle préfère conserver la connexion entre ses secteurs d’activité et s’appuyer sur l’analyse de données pour augmenter ses revenus plutôt que de les démanteler. Une position à contre-courant de celles d’opérateurs tels que MTN et Airtel Africa.
Peter Ndegwa, CEO de Safaricom, a justifié son opposition en ces termes : « Notre intention est de continuer à exploiter notre entreprise en tant qu’entreprise combinée ; nous constatons des synergies significatives entre nos deux métiers. En ce qui concerne Airtel ou MTN, nous n’avons pas l’intention d’aller dans cette direction. Il existe d’importantes synergies et dépendances, notamment du point de vue du client. Nous considérons que les données, les mégadonnées et les analyses sont pour nous une opportunité importante pour maintenir les deux entreprises ensemble. »