Depuis quelques semaines, les utilisateurs du service de transfert d’argent Wari donnent de la voix pour exprimer leur mécontentement. Nombreux sont ceux à se plaindre de ne plus trouver d’agences bancaires ou de points multiservices où effectuer leurs opérations. Les plus chanceux ne peuvent qu’envoyer de l’argent qui ne pourra probablement pas être retiré. Une situation délicate dont l’origine est le système d’IBAN (International Bank Account Number).
Les IBAN et tout ce qui les entoure créent de gros soucis aux prestataires de services qui doivent, par exemple, attendre plusieurs avant de pouvoir toucher leur argent. « Je gère moi même mon Wari. Alors, j’ai pas le temps de faire le tour des banques pour récupérer mes IBAN. C’est pour cela je refuse des retraits », a déclaré l’un d’entre eux qui conseille désormais à ses clients d’utiliser Orange Money.
Créée en 2008 par le Sénégalais Karim Mbodje, Wari est sur une pente glissante depuis quelques années. Jadis leader de son domaine d’activité sur son marché domestique, il inspire de moins en moins confiance à ses partenaires depuis quelques années. En 2017, c’était le Réseau national des prestataires de transfert d’argent (Renapta) qui avait appelé au boycott.
Wari suscite également la méfiance du côté des clients à cause des nombreuses arnaques subies par les utilisateurs et du mauvais traitement des plaintes qui s’en suivent. La société a intérêt a vite trouvé une solution si elle ne veut pas disparaître.
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