Akon a de grandes ambitions pour l’Afrique. Il l’a démontré à travers des initiatives comme « Akon lighting Africa » et les Akon Cities. Les travaux de ces dernières ont été lancé au Sénégal, son pays d’origine, et récemment en Afrique de l’Est, précisément en Ouganda. Un pays où le projet a suscité du mécontentement et soulevé des critiques selon le Washington Post.
Les Akon Cities sont des villes futuristes pensées pour exploiter tout le potentiel des technologies comme la blockchain et les installations propulsées par les énergies renouvelables. En choisissant l’Ouganda, l’artiste musicien a inévitablement aidé à redorer l’image de son président. La réputation de celui-ci a été très fortement écornée ces derniers temps.
Au pouvoir depuis de nombreuses années, Yoweri Museveni a été réélu à l’issue d’une élection entachée de violence, d’une coupure d’Internet et d’allégations de truquage des votes, ont déclaré les groupes basés. C’est ce qu’ont indiqué Human Rights Foundation et Vanguard Africa dans une lettre conjointe à Akon partagée lundi soir.
« Museveni a exploité votre rencontre avec lui à des fins de propagande officielle, alors que son régime cherche à capitaliser sur votre prestige mondial pour blanchir son image et détourner l’attention de sa vague de répression la plus récente », peut-on lire dans la lettre, exhortant le rappeur à « préciser explicitement » qu’il n’approuve pas Museveni.
Certaines voix se sont élevées pour indiquer que la visite d’Akon a nui aux efforts en faveur de la démocratie en Ouganda. Toujours dans l’idée du mécontentement, d’autres considèrent que les terres octroyées au projet devraient plutôt être attribuées à des investisseurs locaux désespérés d’une telle opportunité.