De nombreuses voix se sont élevées pour faire état du manque d’efficacité du dispositif de fact-checking mis sur pied par Facebook. Au Nigeria où l’actualité est monopolisée par l’affaire de brutalité policière, le hashtag dédié #EndSars semble donné du fil à retordre aux plateformes de l’entreprise américaine. Il semblerait que Facebook (réseau social) et Instagram considèrent tous les posts flanqués de ce symbole comme étant des fake news.
« Marquer de simples messages de solidarité qui demandent aux gens de prier pour le Nigeria comme faux – alors que les autorités répandent activement du sang dans les rues – est très problématique et équivaut, par inadvertance ou non, à une censure politique », a déclaré Ray Walsh, un spécialiste de la vie privée numérique, à ce sujet.
Facebook s’est mis dans l’embarras en indexant comme fake news des publications invitant simplement à prier pour le Nigeria. Même le message de soutien de la musicienne barbadienne Rihanna a subi le même sort. De plus, la société applique le « shadow banning » aux posts qu’elle trouve problématique, ce qui réduit leur visibilité.
L’affaire #EndSars a dévoilé de grosses insuffisances dans la stratégie mise en œuvre par Facebook pour lutter contre la désinformation. Là où l’entreprise a pris le risque de monitorer (sans succès), Twitter s’est abstenu, ce qui à booster la campagne sur la plateforme de microblogging.