Il y a quelques jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé l’Africa Infodemic Response Alliance (AIRA). Le but de l’institution onusienne est de coordonner les actions et l’ensembles des ressources dédiés à la lutte contre la désinformation. Celle-ci concerne particulièrement le Covid-19 mais tient compte aussi des autres urgences sanitaires en Afrique.
L’OMS espère ainsi freiner, voire éliminer le problème que posent les fake news. Elles représentent un obstacle majeur dans sa démarche de gestion des épidémies et pandémies. Avec les réseaux sociaux, ce fléau prend des proportions massives. UN Global Pulse, une initiative du Secrétaire général de l’ONU sur le big data et l’IA, a donné plus de détails à ce sujet relatifs au Covid-19 en Afrique.
Selon elle, depuis le début de la pandémie, les Africains ont vu et partagé en ligne des informations sur le coronavirus plus de 270 millions de fois. Une grande partie de ces informations se sont avérées être imprécises, trompeuses. Pourtant, elles sont relayées tous les jours par les internautes, intentionnellement ou pas.
Dr Matshidiso Moeti, le directeur régional pour l’Afrique de l’OMS, a évoqué le caractère crucial du rôle que va jouer l’AIRA face à « l’infodémie » du Covid-19 :
« Dans les situations d’urgence sanitaire, la désinformation peut tuer et garantir que les maladies continuent de se propager. Les gens ont besoin de faits prouvés et fondés sur la science pour prendre des décisions éclairées concernant leur santé et leur bien-être. (…) Cette nouvelle alliance cruciale apporte une portée, des connaissances et des compétences uniques pour aider à mettre fin à l’impact de la désinformation dangereuse », a-t-il déclaré