Les gouvernements du Maroc, des Emirats arabes unis et bien d’autres pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sont accusés d’être des adeptes de la surveillance numérique. Ils utilisent des outils de surveillance numérique pour identifier, surveiller et faire taire les dissidents, les journalistes et les défenseurs des droits humains. Une situation qui a poussé plusieurs organisations à fonder une coalition.
Son objectif est de mettre fin à la vente des technologies de surveillance aux gouvernements répressifs de la région. Reporters sans frontières l’a récemment rejointe pour participer à la protection des journalistes. Les membres s’activent aussi dans le cadre de la lutte pour un Internet sûr et ouvert, ainsi que de la défense les droits humains. Ce sont des organisations de la société civile travaillant à défendre la liberté d’expression, la vie privée et les droits fondamentaux.
La « MENA Coalition to Combat Digital Surveillance » a été lancée le lundi 7 juin 2021. Elle fait suite à une prise de conscience renforcée par le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, le 2 octobre 2018. Ce drame a démontré à la fois les conséquences dangereuses d’une surveillance ciblée et l’étendue du secret et de l’impunité dans lesquels les régimes autoritaires de la région peuvent obtenir et déployer des outils de logiciels espions sophistiqués et oppressifs.