Lors du deuxième Sommet Russie-Afrique, les agences de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles des pays africains se sont réunies pour discuter de sujets importants liés à la réglementation antitrust, au transfert de technologie et à la garantie de la sécurité alimentaire et humaine à l’échelle mondiale. Le rôle des agences antitrust dans la lutte contre les monopoles numériques mondiaux, ainsi que leur participation à la promotion d’une participation équitable à l’économie mondiale et à l’accès à la technologie, ont été au cœur des discussions.
L’initiative visant à établir une Commission sur la Concurrence et le Bien-être des Consommateurs en Afrique a été développée davantage, dans le but d’harmoniser la réglementation antitrust par le biais de la coopération bilatérale, régionale et internationale entre 29 États africains. Le groupe de travail se concentrera sur divers secteurs, notamment le commerce électronique, les services d’agrégation, les services de jumelage, la publicité numérique, la fintech et la cybersécurité.
Un autre sujet de discussion important était l’accord de fusion proposé entre les géants de l’agroalimentaire Bunge et Viterra, qui pourrait potentiellement entraîner des déséquilibres sur le marché alimentaire international et susciter des inquiétudes concernant le contrôle de la logistique dans le secteur. La détection et la surveillance des activités de cartel transfrontalières ont été soulignées comme un domaine crucial à prendre en compte pour faire face aux risques économiques, sociaux et humanitaires.
La puissance de marché à l’ère numérique a également été mise en évidence, avec des entreprises accumulant des données importantes et bénéficiant d’effets de réseau. Les régulateurs antitrust ont été exhortés à travailler activement ensemble pour lutter contre les monopoles numériques mondiaux et à appliquer le critère des effets de réseau pour assurer une concurrence équitable sur le marché.